"L'Afrique et l'UE sont nées ensemble, elles partagent une histoire commune et des intérêts communs face aux défis mondiaux", a déclaré lors le président de la Commission européenne José Manuel Barroso lors d'une conférence de presse à l'issue de la session de clôture de ce sommet de deux jours.
Ce sommet est un catalyseur permettant à l'Afrique et à l'UE d'adopter des mesures concrètes pour réaliser des objectifs ambitieux, a dit M. Barroso.
À l'issue de cet événement ont été publiés une Déclaration de Tripoli et un second Plan d'action de la Stratégie commune Afrique-UE (JAES), portant sur la période 2011-2013. Les dirigeants des pays africains et européens sont tombés d'accord pour intensifier leurs efforts communs afin de renforcer leur coopération dans les huit partenariats prévus par la JAES en 2007.
Les pays africains et l'UE veulent en particulier donner un coup d'accélérateur en ce qui concerne l'incitation à la croissance des investissements, à la création d'emploi et au travail des jeunes générations entrant sur le marché du travail, notamment en Afrique, indique la déclaration de Tripoli. "Nous sommes déterminés à soutenir le secteur privé comme moteur essentiel d'une croissance économique inclusive et durable, et comme facteur important pour assurer un développement plus égalitaire et équilibré", indique la déclaration.
Suivant les engagements existants pour la période courant sur les trois prochaines années, l'UE fournira 50 milliards d'euros ( 65 milliards de dollars) pour le soutien de l'objectif général de la JAES, a fait savoir le président du Conseil européen Herman Van Rompuy.
Malgré les perspectives prometteuses de leur coopération économique, les deux continents divergent toujours sur l'opportunité ou non de signer des Accords de partenariat économique (APE).
Les APE ont pour objectif de créer une zone de libre échange entre l'UE et les pays du Groupe Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP). Ils répondent à une critique croissante de certains pays d'Amérique Latine selon lesquels les Accord de Cotonou conclus en 2000 et accusés d'être des accords commerciaux préférentiels discriminatoires proposés par l'UE en infraction avec les règles de l'OMC.
Toutefois, les pays africains ne les ont pas inclus à l'ordre du jour du sommet de peur que les produits européens n'inondent le marché africain après la signature d'un tel accord, ce qui détruirait probablement l'industrie fragile des pays d'Afrique.
Entre temps, M. Barroso a indiqué que l'UE est prête à avoir des discussions concrètes et profondes avec les pays africains sur les APE.
Par ailleurs, le sommet n'a pas pu adopter une déclaration conjointe Afrique-UE sur le changement climatique en raison de la forte opposition des pays africains.
AFP/VNA/CVN